HISTOIRE DE LA MISSION CATHOLIQUE DE KAPANGA DE 1929 à 1995
AVANT-PROPOS
D’emblée, nous devons déclarer que nous n’avons pas trouvé d’ouvrages traitant de l’histoire de l’Eglise Catholique de Kapanga.
Nous avons recouru, en premier lieu, aux sources orales. Elle a été pour nous une mine aux renseignements assez précieux et féconds. Nous avons rencontré, à cet effet, des missionnaires fiables tels que le Révérend Père franciscain Marcel Van In ainsi que plusieurs prêtres salvatoriens dont, les Révérends Pères Joseph Cornelissen, Paul Wey, Arnold Stevens etc…
Nous avons interrogé certains anciens originaires de Kapanga, c’est le cas de Monsieur Koj Rumbu, de Mwant Chot, de Mwant Karl Chikomb, de Mwant Mutiy et j’en passe…
Mais force est de constater que la tradition orale est parfois déconcertante. Elle est pleine de confusion sur les dates, les personnes, l’interprétation des événements…
Pour pallier cette déficience, nous avons ensuite confronté la première source (orale) à certains documents écrits, constitués essentiellement par :
1° Les chroniques de Père Jérôme Gubbels et de Père Willy Smeets, anciens missionnaires de Kapanga.
2° Les archives de la mission Ntita (correspondances, Livres des baptêmes…)
3° Les archives de l’Evêché de Kolwezi.
4° Les archives du Scolasticat Franciscain Bienheureux Jean XXIII de Kolwezi
5° Un précieux document des sœurs franciscaines nous a été envoyé depuis l’Europe par les sœurs fondatrices de la Mission Ntita.
6°Les archives des sœurs Salvatoriennes de Kapanga.
Pour la période actuelle, nous avons été, personnellement témoin des événements innombrables, nous avons vécu cette histoire.
Cette Histoire est circonscrite entre les années 1929 et 1995. La première date, (date ad quo) marque la fondation de la Mission de Kapanga par les missionnaires Franciscains ; la deuxième, (date ad quem) est celle où, pastoralement nous avons quitté définitivement la mission de Kapang
CHAP I. GENERALITES
1. L’occupation missionnaire au Congo
L’histoire religieuse chrétienne du Congo est marquée par deux étapes d’évangélisation.
La première, sans succès véritable, se situe au 15e siècle. C’est, en effet, en 1484 qu’est fondée la première mission franciscaine au Congo, d’après Le Panorama d’histoire de l’Eglise rédigé par Munch et Montjuvin. Cette mission ouvrit ainsi les portes aux autres ordres religieux de l’époque.
Mais, suivant certains avis autorisés des historiens intéressés à cette étude (Bontick, par exemple), c’est le baptême du Roi Kongo, Nzinga Nkuvu, le 03 Mai 1491, qui inaugura la première évangélisation du Congo.
Par la bulle super specula du 20 Mai 1596, le Pape Clément VIII créa le Vicariat apostolique du Congo, étendant sa juridiction sur le Congo et l’Angola.
Cependant, à cette époque, le Congo n’est pas pris à cœur par les missionnaires. Ainsi, à cause de la décadence du Royaume Kongo, à cause de la mortalité dans les rangs missionnaires, et en partie aussi, à cause de la résistance culturelle de la population Kongo à la nouvelle religion, on assista si tôt à la disparition quasi-totale de la religion chrétienne sur le sol congolais. Le catholicisme resta florissant à Sao Tomé et à Loanda, en Angola.
Au XIXe siècle, une deuxième tentative ramena les missionnaires européens au Congo. Nous sommes à l’époque des conquêtes colonialistes.
C’est alors que fut amorcée l’implantation définitive du christianisme au Congo. C’est ce qu’on appelle la seconde évangélisation. On vit débarquer, agent colonial agent commercial, et agent missionnaire formant ce qu’on dénomme la trilogie coloniale, déplorée par d’aucuns comme comportant des conséquences néfastes pour l’Eglise. En effet, on estimait que la collaboration Eglise-Etat était suspecte.
Le 11 mai 1888, le Pape Léon XIII créa le Vicariat Apostolique du Congo dont les délimitations ne s’étendirent qu’à l’unique Etat Indépendant du Congo (E.I.C).
C’est avec l’arrivée des Pères Blancs au Congo, en 1880, que cela fut rendu possible. Les Pères Blancs, qui étaient des français, s’installèrent sur la rive occidentale du lac Tanganika (Moba, Mpala…)
Par ailleurs, dans le Bas-Congo, ce sont les Pères Scheutistes qui y seront plus influents. La première caravane scheutiste arriva à Boma le 21 septembre 1888. Elle était composée des Pères Guely, Huberlant et du futur pionnier du Kasaï, le Père Cambier (cf. ch. II)
Au Katanga minier et méridional, c’est seulement au 20e siècle que les missionnaires y arriveront : les spiritains en 1907, les dominicains en 1910, les salésiens en 1911, les franciscains en 1920 etc…
Le chef-lieu de la Province, Elisabethville (Lubumbashi) fut spécialement évangélisé par les bénédictins. Ils se dirigèrent vers Kambove, puis vers Nguba à la recherche d’un espace favorable où ils pouvaient ériger un monastère. A la tête de cette expédition, il y a celui qui sera le premier Vicaire Apostolique de la région minière du Katanga, Monseigneur Jean-Félix De Hemptine, mort le 06 février 1958 à l’actuelle Procure de Lubumbashi, qui était son habitation, nous rapporte monsieur l’Abbé Achille Mutombo Mwana dans son ouvrage intitulé l’Evangélisation de l’Archidiocèse de Lubumbashi 1910-1986.
Après ces occupations et bien d’autres encore qui suivirent, chaque congrégation installée dans l’E.I.C, se voyait octroyer des vastes portions de terre à évangéliser.
Les diocèses actuels sont le résultat ultérieur de ce partage entre différentes familles religieuses.
D’une façon ou d’une autre, beaucoup d’entre nous connaissent à peu près l’histoire de cette implantation des églises chrétiennes au Congo. Leur développement se poursuit encore aujourd’hui.
Officiellement, au plan national, c’est en 1980 que le Congo a célébré le centenaire de l’implantation de l’Eglise catholique.
A Kapanga, cependant, l’Eglise catholique n’a qu’une soixantaine d’années.
Que savons-nous de ces soixante ans d’âge de l’Eglise catholique de Kapanga ?
Dans les causeries, il nous arrive souvent de parler avec admiration de l’œuvre accomplie par le missionnaire.
Nos villages sont balisés par des édifices remarquables. Vrais monuments sacrés :
Contemplez l’imposante mission de Ntita à Kapanga, et celle de Sandoa ; descendez plus au sud, émerveillez-vous devant l’impressionnante église de Dilolo-Poste et de Kasaji-Lueu.
C’est l’Europe Romane qui essayait de se transporter chez nous avec ses hautes tours et ses vitraux.
Cependant, on est sidéré de constater que, bien qu’on puisse souvent s’extasier sur l’œuvre magnifique accomplie par les missionnaires, d’aucuns restent assez ignorants sur la période très importante du premier matin de l’évangélisation de nos villages.
Comment apprécier à leur juste valeur les réalisations brillantes des révérends Pères et des Révérendes sœurs pionniers du christianisme dans notre Diocèse ?
Nos références à ce sujet nous paraissent plonger dans la nuit des temps d’une histoire vague de certains pères portant longue barbe et soutane blanche, entonnant des chants en latin. Voilà, pour beaucoup, l’unique souvenir caricatural qui résiste encore à l’érosion du temps.
C’est pourquoi, pour notre part, nous avons interrogé l’histoire, recherchant parmi les papiers poussiéreux une traitresse information pour alimenter notre savoir.
Nous voudrions ainsi sauver du gouffre de l’oubli, les noms de ceux qui nous ont évangélisés. C’est, pour le moins, notre façon de traduire notre gratitude à la génération franciscaine qui a planté la croix de Jésus-Christ dans le sol rouge de Kapanga et à celle des salvatoriens qui y poursuivent encore la Mission.
2. Tradition sur le pouvoir Lunda
Kapanga est la terre des aruund (les Lundas) de Mwant Yav.
Au commencement était Chinawej Mbar et Musangu, nous dit la tradition. Il séjournait dans une grotte. Le sort élit Mbar qui engendra Mwaku a Mbar, Mwaku engendra Iyal a Mwaku. Ce dernier est pratiquement le premier chef politique prestigieux des aruund. Son fils Nkond a Matit aura trois garçons et trois filles : Chingud a Nkond, Chinyam a Nkond, Ndondj a Nkond, Karumbu a Nkond, Rukombu a Nkond et Ruwej a Nkond. Cette dernière héritera l’anneau qui fera d’elle la Reine-Mère des aruund. Cette histoire est racontée en détails, dans l’ouvrage écrit par les méthodistes, « Ngand Yetu » (pp9, 10).
Aux origines de l’Empire, le « Want Yav » (Le Pouvoir du Mwant Yav).
La Reine Ruwej accepta sous son toit conjugal un homme de la tribu Luba. C’est le fameux chasseur Chibinda Ilunga. Elle lui confia, par surcroit l’anneau (Rukan) qu’elle avait hérité de son père Nkond... Ce geste qui donne l’insigne du pouvoir royal à un étranger provoqua le courroux de ses frères dont les plus furieux étaient Chingud et Chinyam. Ceux-ci décidèrent, pour sauvegarder leur fierté, d’émigrer loin de leur terre.
Le mariage entre Ruwej et Chibinda ne donna point de progéniture. Chibinda, le chasseur, alla un jour au village Mukachiland, il y rencontra Kamong, la fille de Ruwaz, le forgeron. Il tomba amoureux d’elle. De retour chez Ruwej, il la mit au courant de ses nouvelles idylles : il comptait bien prendre en mariage cette deuxième femme.
Ruwej admit que Kamong fut plutôt servante qu’épouse. Ainsi approchée, Kamong de son union avec Chibinda donna naissance à un fils qui fut nommé Yav a Irung (Yav fils de Ilunga).
Le chasseur luba se comportait avec insolence envers les aruund, nous rapporte-t-on. Le peuple lunda, cessant de le supporter, prit alors la ferme décision de le renvoyer.
On remit l’anneau royal à son fils Yav a Irung qui devint le premier Mwant Yav (Empereur Yav).
Le nouveau chef s’organisa :
Sa mère Kamong devint chef Rukonkish, son domestique devint le Kanampumb, il établit Nswan Mulapu (sous-chef) un de ses frères et Nambaz, une de ses sœurs.
La Ruwej restera envers tous, la Mère Suprême qui doit élire et contrôler la succession de Mwant Yav.
Dans son discours inaugural en juin 1952, , Mwant Yav Ditend s’exprima en ces termes :
« Je suis Roi des Lundas. Tout mon pouvoir royal descend de la Ruwej qui ordonna Chibind d’épouser Kamong avec laquelle il eut Yav. » (cfr Notes de l’Administration Belge, Archives du Scolasticat Bienheureux Jean XXIII)
Ces événements du début de l’Empire Lunda se situe vers le XVIe siècle de notre ère.
3. Administration actuelle
Le pouvoir chez les Lundas est presque quelque chose de sacré. Il se trouve concentré entre les mains du Mwant Yav qui le délègue à ses notables. Depuis l’instauration de l’autorité coloniale, ce pouvoir se trouve juxtaposé à celui de l’Etat.
Il existe donc à Kapanga une administration bicéphale dont les deux pôles sont : l’Empereur et le commissaire de Zone. Et cela se justifie par le fait que l’étendue de la juridiction de l’empereur correspond à celle du commissaire de zone. Ainsi les frictions entre les deux pouvoirs n’en finissent jamais.
L’ETAT
A Kapanga, l’Etat est représenté par le commissaire de zone (Administrateur de territoire). Il a ses agents et ses bureaux dans le chef-lieu de la zone, au village Kapanga, à dix kilomètres de Musumba. C’est là qu’on trouve aussi la gendarmerie, le tribunal et la prison.
LE POUVOIR COUTUMIER
Le pouvoir coutumier se trouve à Musumba, la capitale de l’Empire. Le Mwant Yav , Empereur et Chef de Collectivité y organise aussi ses bureaux, son tribunal, sa police et sa prison. L’organigramme du pouvoir à Musumba se présente de la manière suivante :
A la tête, il y a le Grand Chef Mwant Yav et sa cour. Il est assisté par un collège des notables. Ce collège gouverne spécialement en l’absence de Mwant Yav.
Musumba, la Capitale de l’Empire est subdivisée en trois groupements :
Groupement Nswan Mulapu, Groupement Mutiy et groupement Kanampumb.
MUSUMBA
L’agglomération de Musumba s’oganise autour de la Grande Place appelée Dibur. De là rayonnent des avenues menant dans ses différents quartiers :
Quartier Mwant Yav, quartier Mukan, quartier Mission Méthodiste, quartier Nakabamb, Cité I, Cité II, Cités Kawel et Kambove.
Pour une meilleure connaissance de la Capitale, nous vous présentons cette structure organisationnelle :
Au carrefour donc, le Dibur ou Grand’ Place, lieu privilégié des discours du Mwant Yav, des spectacles, des défilés etc…
- Au fond du Dibur est construit le palais royal
- En face du Palais (ku mes) et au-delà du Dibur, s’établissent les notabilités appelées
Aan a Mwant Yav (les Enfants de Mwant Yav) et des fonctionnaires attachés à sa personne dont : - Nswan Mulapu, l’adjoint ou sous-chef du Mwant Yav ; - Mwant Muyimp, il apporte les messages chez le Nswan Mulapu ; Ntambu a Kabong surnommé Ntumb Chakangany, il garde la cour du chef ; Mwanat et Kankurub, deux officiers ; - Mukakatot ; - Chibamb ; - Wan-Mwaant Kaleng ; - Mwant Chot ; - Mwant Kabwit
– Derrière le Palais (ku mazemb), il y a les Ant (Pluriel de Mwant) Kanampumb, Sakawat, Kahungul, Muvumbol, Chal, Nswan-Ntambu, Mukoz.
- A droite du Palais : Nswan-Murund ou Mwant Ruwej ; Nambaz, Nakabamb, Mutiy, Nfayij…
- A gauche du Palais : Rukonkish (mère de Mwant Yav).
La population Lunda se répartit dans ces quartiers traditionnels auxquels il convient d’ajouter ce qu’on appelle aujourd’hui, les cités construites par des hommes d’affaires et qui se soustraient du pouvoir traditionnel.
4. APERCU GEOGRAPHIQUE
La zone de Kapanga est située dans un climat tropical humide à deux saisons inégalement reparties : une courte saison sèche d’un peu plus de trois mois (mi-mai à mi-aout) ; et une longue saison de pluie avec huit mois de pluviosité.
La température moyenne varie entre 24°c et 27°c
HYDROGRAPHIE
Sept grandes rivières traversent la zone de Kapanga du sud au nord : à l’ouest nous trouvons les rivières Kasaï, Kaungej et Lulua ; à l’est, les rivières Riz, Nkalany, Kajidij et Murung.
Plusieurs autres petites rivières sillonnent la zone et irriguent ses terres : Raz, Rushish, Rimpan, Ruwuj, Rutuv, Kasamwej etc…
SUPERFICIE ET POPULATION
La superficie du territoire de Kapanga est de 24.700 Km2. Il est limité au Sud par le territoire de Sandoa, à l’Est par le District du Haut-Lomami, à l’Ouest par l’Angola et au Nord par les deux provinces du Kasaï.
Il est situé entre 22° et 23° Longitude Est et 8° à 9° Latitude Sud.
Le recensement des années 1990 donne le chiffre d’une population de 100 000 habitants dont près de 25 000 habitants à Musumba, la capitale.
La population est essentiellement à vocation agricole. On pratique une agriculture d’autosuffisance. Un peu partout, on cultive le manioc, le maïs, le riz, les arachides, le haricot, le soja etc…
L’activité commerciale n’est pas négligeable. A côté des anciens grands commerçants officiellement reconnus par l’Etat comme Mulaj-a-Nsompu, Kasangij, Kanz, Mutumb, on trouve aussi une multitude de jeunes trafiquants intrépides dont les caravanes des vélos sillonnent les villages, emplissant les marchés des produits de Mbuji-Mayi, de Kananga ou de Kinshasa et Lubumbashi.
Les activités du tertiaire sont pratiquement insignifiantes. Les militaires ont débarqué à Kapanga depuis la dernière guerre du Shaba (Katanga), en 1977.
Enfin, beaucoup d’élèves et une flopée des jeunes désœuvrés complètent le recensement de la population de Kapanga.
En matière de transport, Kapanga et relié aux autres agglomérations par des routes souvent horribles. On trouve aussi à Musumba et à Kalamba des petites plaines d’aviation fréquentées occasionnellement par des avions petits porteurs méthodistes.
LANGUES ET RELIGIONS
La langue parlée à Kapanga est essentiellement le lunda (Uruund wa Mwant Yav)
Par-ci, par-là, on parle aussi le chokwe, spécialement à Musevu et dans quelques villages sur la route de Kalamb.
Le français est en principe la langue officielle comme partout en R.D.Congo, c’est la langue des bureaux, et des écoles.
Le swahili est accepté à côté du lunda comme langue de la Province, mais il n’est nullement parlé. Le lingala est plutôt la langue des militaires et des trafiquants venant de Mbuji-Mayi ou de Kinshasa pour chercher le diamant (les Kamanguiste).
Depuis l’arrivée des missionnaires protestants et catholiques, la population de Kapanga est généralement chrétienne. Récemment, des sectes ont fait irruption à Musumba et dans les villages : c’est le cas des Nzambe Malamu, excellents batteurs des tam-tams, des basantus, des pentecôtistes de tout genre.
Parmi les grandes religions de Musumba, il faut désormais compter avec le Kimbanguisme; et l’Islam qui donne à ses adeptes un air exotique et important.
A côté des religions citées, l’animisme n’a pas totalement disparu. La coutume lui donne un caractère officiel dans les cérémonies de chipaz, qui est un culte rendu à des idoles sculptées en bois.
LOISIRS
Les jeunes pratiquent bien les sports : le football reste, bien sur le sport-roi avec les grandes formations qu’on retrouve spécialement à Musumba, à savoir OCCA (Olympic Club Catholique) et ASM (Association Sportive Méthodiste).
Le basket ne manque pas d’offrir régulièrement de beaux spectacles au stade Cosmos de la Paroisse Notre Dame de Fatima de Musumba.
Jadis, la Grand’ Place (Dibur) offrait au public des danses folkloriques organisées par le Palais royal.
5. LES PAROISSES ET MISSIO NS CATHOLIQUES
Le territoire de Kapanga comprend quatre Paroisses : La grande Mission de Ntita-Christ-Roi, la Paroisse Notre Dame de Fatima de Musumba, la Paroisse Sainte Famille de Kapanga, et la Paroisse Saint Michel de Kalamba.
Une répartition en secteur subdivise le territoire de Kapanga en dix secteurs ecclésiastiques :
Secteur de Musumba (avec les villages Kazol, Kateng, Karl, Katalal, Chishidil, Mwant Iland, Kabwit…), secteur de Kapanga, de Ntita, de Mulambo, de Kalamba, de Kambundu, de Musevu, de Mpanda, de Tshibamb, de Mukamwish.
1. MISSION-PAROISSE DE NTITA-CHRST ROI
La mission de Ntita est pour ainsi dire le berceau du catholicisme à Kapanga. C’est là, en effet que les missionnaires catholiques s’implantèrent à leur arrivée : c’est la Maison-Mère avec un presbytère imposant et solennel, une vieille église massive, un jardin aux innombrables arbres fruitiers. Tout l’ensemble transpire le style roman. Elle a la configuration d’un U.
Font aussi partie de la mission, le couvent des sœurs, l’hôpital et ses annexes, les écoles, les habitations des catéchistes.
2. PAROISSE SAINTE FAMILLE DE KAPANGA
Située à cinq kilomètres de Ntita, la paroisse de Kapanga se présente sous des allures vraiment discrètes et peu expansives. Les constructions sont basses et réduites à l’essentiel. La rivière Lulua passe à deux kilomètres de là.
Kapanga est le Chef-lieu du territoire qui porte le même nom.
3. PAROISSE SAINT MICHEL-KALAMBA
Elle fait figure de nouveau-né. Son église pareille à celle de Musumba est de style moderne.
Elle a été construite tardivement par la vague salvatorienne. La cure est bien blottie sur elle-même.
C’est la paroisse qui fait frontière avec la province du Kasaï-Oriental.
4. PAROISSE NOTRE DAME DE FATIMA-MUSUMBA
Construite en plein cœur de la Capitale de l’Empire, Notre Dame de Fatima s’élève majestueusement avec son carillon dans le ciel de Musumba.
L’Eglise et la Paroisse forment tout un ensemble dont les portes ouvrent directement sur la Grand’ Place (Dibur).
Face à Notre Dame de Fatima, après avoir traversé le Dibur, est érigée l’Eglise méthodiste Jérusalem. Derrière, est construite l’école primaire Mayemb-a-Kasaj. A gauche de la Paroisse, c’est le Palais impérial, enfoui dans les arbustes qui filtrent la blancheur jadis coquette d’une œuvre architecturale aujourd’hui ternie.
Alain Kalenda Ket
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